Retour sur un incontournable de la littérature féminine en Afrique

Faisons un saut dans le passé avec un incontournable de la littérature Africaine féminine. Un chant écarlate, écrit par Mariama Bâ, est un roman qui retrace la vie d’un homme et d’une femme qui se battent pour l’amour dans une société où le couple mixte est tabou. Plus bas, vous découvrirez le résumé détaillé du roman.

Ousmane Gueye, le petit « Oussou » de Yaye Khadi, fait ses débuts dans la vie universitaire. Il a fait la connaissance d’une Blanche, Mireille de la Vallée, lors des examens oraux. Il a eu une chance de pouvoir aller continuer ses études en France, mais il a préféré rester dans son pays. Il s’est lié d’amitié avec Mireille, la fille d’un grand diplomate. Cette relation amicale a cédé la place à une grande idylle. Leurs parents ne sont guère au courant de cette relation, jusqu’au jour où Mireille perd la photo d’Ousmane et que son père la retrouve. Comme celle-ci s’obstine à continuer de voir « ça » (c’et ainsi que M. de la Vallée appelle tout ce qu’il ne peut décrire), son père décide de la renvoyer en France.

Ousmane passe des jours sans nouvelles de son amour. Un jour, par mégarde, la vitre du cadre qui renfermait la photo de sa Mimi est cassée par une personne de la concession. Il entre dans une rage folle, au grand étonnement de sa mère qui croit qu’il s’agit juste d’une actrice de pacotille. Mireille lui envoie une lettre par la poste pour le mettre au courant de la situation. Ils continuent donc à communiquer par la poste.

Ousmane a une seconde opportunité d’aller en France et n’hésite pas. Sa mère lui dit, en plaisantant, de profiter pour voir son « actrice ». Une fois en France, Mireille et Ousmane se marient à la mosquée et envoient des lettres à leurs familles pour les informer de la situation. Madame de la Vallée manque de s’évanouir tandis que son époux bouillonne de colère.

Rentrés en Afrique, ils s’en vont voir la famille Gueye. Ousmane explique que c’est grâce à « l’actrice » que leur situation de vie s’est améliorée. Djibril, le père d’Ousmane, accepte ce mariage car « le hasard ne marie pas un homme et une femme. Le mariage est une œuvre divine ». Mais Yaye Khadi est contre cette union. Elle y met du sien pour les séparer. C’est alors qu’elle se rend chez son fils chaque dimanche, se cure les dents et crache sur la moquette du salon, fait tout pour mettre sa bru mal à l’aise.

Près du quartier de Yaye Khadi vit la famille Ngom. Ouleymatou Ngom est maintenant une grande fille. Adolescente, elle avait refusé l’amour d’Ousmane car celui-ci sentait le poisson sec et se livrait aux tâches ménagères féminines. Mais depuis qu’il est professeur de philosophie et marié à une Blanche, Ouleymatou est prête à tout pour l’épouser. Elle commence donc à l’envouter avec l’odeur du gongo (parfum aphrodisiaque), et après quelques temps, commence à laver le linge sale de Djibril Gueye sans rien demander à Khadi, dans le simple but d’attirer la sympathie de celle-ci.

Peu à peu, Ousmane commence à se lasser de Mireille et du petit Gorgi, leur fils. Il devient régulier dans la famille Ngom. Sa mère est heureuse de ce changement de parti. Un peu plus tard, les deux jeunes Africains font un enfant et se marient. Yaye Khadi est la plus heureuse de l’histoire. Puisque la sœur d’Ousmane n’est pas d’accord avec cette union, elle envoie un message anonyme à sa nouvelle amie Mireille pour lui annoncer qu’elle a désormais une rivale. Mireille mène son enquête et se rend compte que c’est vrai. Elle devient hystérique et tue le petit Gorgi pour effacer toute trace d’union avec Ousmane et le peuple Noir. Au retour d’Ousmane, Mireille le transperce de plusieurs coups de couteau. Les voisins l’emmènent à l’hôpital où il sera mis hors de danger.

Les thèmes récurrents dans le livre sont le racisme, le conflit de cultures, l’influence de la société sur le comportement d’un individu, les relations belle-mère et bru et la dominance de la femme sur l’homme. Régalez-vous !!